Lib.res salue l’étude de la FGTB, telle que publiée dans le quotidien L’Echo de ce mercredi 25 juin, qui démontre que ce sont les communes essentiellement wallonnes et bruxelloises qui devront supporter les conséquences budgétaires particulièrement défavorables de la décision de la majorité Arizona en matière d’exclusion du chômage.
Les partis francophones de cette majorité, MR et les Engagés, ont accepté une machine infernale qui va affaiblir durablement les finances de l’immense majorité des communes wallonnes et bruxelloises. Les services rendus par les communes à la population seront remis en cause et, pour tenter de sauvegarder les équilibres budgétaires, les communes et les CPAS n’auront pas d’autres choix que de licencier du personnel et de mettre fin à des services pourtant indispensables à la population (petite enfance, enseignement, aide aux personnes, aux seniors, aux personnes en situation de handicap, etc.).
Lib.res invite les partis francophones de la majorité Arizona à se ressaisir et propose que le gouvernement fédéral assume les conséquences de ses décisions en n’envoyant pas les chômeurs exclus vers les CPAS.
Si la majorité Arizona considère qu’il faut limiter le montant de l’indemnisation des chômeurs de longue durée à celui du revenu d’intégration sociale – ce qui est une décision contestable sur le plan social -, rien n’interdit pour autant que ce soit les caisses d’allocations de chômage qui paient directement le montant ainsi limité, sans que les dossiers individuels soient instruits par les CPAS, avec la charge financière qui en résulte. Ainsi, le Fédéral garderait la pleine maîtrise du contrôle des chômeurs et de leur exclusion en cas d’abus. C’est en partenariat avec les régions et en travaillant plus efficacement avec le Forem et Actiris que le retour des chômeurs sur le marché du travail doit être encouragé, notamment grâce à des formations performantes et adaptées aux besoins de main-d’œuvre. Cette gestion par le Fédéral aurait ainsi l’avantage de la simplification administrative puisque les dossiers des chômeurs sont déjà gérés par les services reconnus à cette fin par le Fédéral.
Le transfert vers les CPAS et les communes des dossiers individuels des chômeurs exclus n’a d’autre objectif pour la NVA et les partenaires flamands de la majorité Arizona que d’affaiblir les pouvoirs locaux wallons et bruxellois. Si la réforme des allocations de chômage est adoptée ce 25 juin au Parlement fédéral, MR et Engagés assumeront la lourde responsabilité d’avoir porté gravement atteinte à l’autonomie des communes du sud du pays.