Lib.res s’étonne de la naïveté persistante des responsables politiques francophones qui s’offusquent timidement des déclarations du ministre-président NVA du gouvernement flamand prônant la suppression du régime des facilités. Comme si la N-VA avait changé de projet politique parce que son leader Bart De Wever occupe le 16 rue de la Loi. Autre constat lénifiant de certains observateurs complaisants qui ne veulent pas voir que l’Etat N-VA s’installe méthodiquement au profit de la seule Flandre.
Depuis les accords institutionnels déséquilibrés de 2010 qui ont permis la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, sans la juste contrepartie de l’élargissement de la Région bruxelloise, il ne fallait pas être un grand devin pour savoir que les politiques flamands lanceraient une nouvelle offensive contre les droits des francophones dans les communes de la périphérie bruxelloise. Ces droits sont peu de chose en comparaison des droits reconnus aux Flamands de Bruxelles. Ceux-ci ne sont pourtant jamais remis en cause par les responsables politiques francophones qui ont le sens du respect des droits fondamentaux. Il en est de même dans les communes wallonnes de la frontière linguistique où les Flamands jouissent de droits linguistiques jamais contestés même si ils y sont peu nombreux. Pour rappel, les francophones de la périphérie sont plus nombreux que les Flamands de Bruxelles.
Si le gouvernement flamand veut remettre en cause le régime des facilités, alors les francophones devront exiger l’élargissement de la Région bruxelloise.
Lib.res s’y engage fermement.