L’absence de gouvernement bruxellois : une honte !

10 juin 2025
un an sans gouvernement

Un an après les élections, Bruxelles n’est pas à la fête.

Les partis qui se disent de pouvoir ont porté atteinte de manière totalement irresponsable à la crédibilité de la Région bruxelloise.

Pour des positionnements idéologiques hors de toute réalité et des querelles d’égos surdimensionnés, ces partis sont dans le déni des priorités pour Bruxelles et rivalisent en petits calculs mesquins bien éloignés des attentes des Bruxelloises et Bruxellois.

Les habitants de Bruxelles, ainsi que les entreprises, les indépendants, les commerçants, le secteur associatif, les milieux de la santé et de l’aide aux personnes, subissent de plus en plus les conséquences néfastes de ce médiocre jeu partisan et de l’absence de toute décision pour poser des choix essentiels pour tous les secteurs d’activités qui doivent soutenir le dynamisme économique et social de notre région.

Ces partis se sont disqualifiés pour longtemps aux yeux des Bruxelloises et Bruxellois.

En outre, cette paralysie ne menace pas seulement les politiques publiques bruxelloises ; elle fait aussi le jeu de celles et ceux qui veulent affaiblir l’autonomie et la crédibilité de Bruxelles en tant que région à part entière dans l’Etat fédéral.

En attendant qu’une nouvelle législature permette aux électeurs de voter pour des partis plus aptes à gérer notre Région, il faut que le MR et le PS abandonnent toute prétention d’imposer leurs alliés extrémistes dans une majorité régionale. Ces partis doivent trouver un terrain d’entente qui, certes, ne permettra plus de relever de manière ambitieuse la gestion de la région mais qui devrait limiter la casse budgétaire.

Messieurs Leisterh et Laaouej, comme co-formateurs, doivent prendre une initiative commune pour rassembler une majorité d’urgence qui aura pour priorité absolue le rétablissement de la situation budgétaire. Le MR et le PS doivent expliquer comment ils peuvent s’entendre pour gérer des communes comme Bruxelles, Anderlecht, Ixelles ou encore Schaerbeek, mais ne peuvent y arriver pour la région. La réponse est simple : dans ces communes, ni la NVA, ni le PTB, ni la Team Fouad Ahidar n’ont voix au chapitre.

Pour Lib.res, il est indispensable de fixer les priorités suivantes pour la durée encore utile de la législature, c’est-à-dire tout au plus 3 ans :

      • la création d’emplois par un soutien sélectif à des activités économiques à haut potentiel d’emploi (construction, technologies de pointe, commerces, services aux personnes, santé, …) et le renforcement de la qualité de la formation pour l’accès à ces emplois ;
      • le développement durable et la lutte contre le réchauffement climatique, pour rendre la vie en ville supportable et sauvegarder la santé des Bruxellois ;
      • la démocratie réellement participative (referendum décisionnel) pour les choix en matière de mobilité et de stationnement, en développant notamment l’offre de transports publics flexibles ainsi que des infrastructures légères et moins coûteuses que le métro ;
      • la propreté et l’embellissement des voiries structurantes (fleurissement et plantations indigènes) pour, enfin, redonner de l’esthétique et du prestige à notre région ;
      • la sécurité par le maintien et le renforcement d’une police de proximité dans les communes et les quartiers, en invitant le fédéral à abandonner la fusion des zones de police mais à plutôt investir dans la police fédérale et la justice, comme le demandaient encore récemment les 15 procureurs du Roi du pays ;
      • la lutte contre la montée de la pauvreté, de plus en plus préoccupante, par une politique plus humaine pour accompagner le retour ou l’accès au marché de l’emploi des personnes en âge de travailler et par une reconnaissance du droit à une vie digne pour les personnes âgées ou en situation de dépendance ;
      • le soutien à toutes les initiatives de la société civile qui favorisent la citoyenneté et, donc, la cohésion de la société bruxelloise et qui refusent tout communautarisme, toute discrimination, tout racisme ;
      • le soutien aux communes, pouvoirs de proximité qui assument mieux que tout autre pouvoir les services nécessaires à la population, en ne leur imposant pas des transferts de charges qui mettent à mal leurs équilibres budgétaires.

      Lib.res poursuivra inlassablement son travail de propositions pour redonner confiance aux Bruxelloises et Bruxellois et de l’ambition à la Région bruxelloise.